Rencontre autour de la Philanthropie à Paris

Le 15 juin dernier, la Résidence de l´Ambassadeur du Luxembourg à Paris accueillait une rencontre autour de la Philanthropie.  

 

Co organisée par l´Ambassade du Grand Duché de Luxembourg et la Fondation de Luxembourg, représentée par sa directrice Tonika Hirdman, cet événement était adressé aux représentants des autorités et de la société civile française. Monsieur Jacques Rigaud, une des figures de proue du développement du mécénat d’entreprise en France fut l’intervenant principal de la soirée. 

L´Ambassadeur Georges Santer a pu lors de son introduction évoquer les liens forts qui unissent la France et le Luxembourg, deux pays qui partagent fondamentalement les mêmes approches pour le devenir de l’Union européenne, avec notamment ses fondements de justice sociale et la préservation d’un modèle social unique au monde.

Monsieur Rigaud, ancien administrateur délégué de la Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion, et fondateur de l’association ADMICAL, créée en 1979, a largement contribué aux efforts de la France, au niveau législatif et fiscal, pour développer le cadre attractif actuel pour la philanthropie et le mécénat. 

 

Cette rencontre fut l´occasion de rappeler quelques fondamentaux sur le Luxembourg lui-même qui, pour reprendre les mots de Monsieur Rigaud, « (…)a réussi à se doter d´une élite politique, administrative et économique d´un niveau comparable à celui de ses grands partenaires de l´Union. Le Luxembourg est une petite Grande Nation, avec sa langue, son histoire, sa culture propre et son vouloir-vivre en commun. » 

 

Ce rendez-vous a également permis de faire découvrir la Fondation de Luxembourg, créée en décembre 2008 à l´initiative de l´Etat luxembourgeois et de l’Œuvre nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte sur le modèle de la Fondation de France. La Fondation de Luxembourg, fondation d’utilité publique, est dédiée à la promotion de l’engagement philanthropique privé. Elle a notamment pour objet de conseiller les personnes et entreprises voulant s’engager financièrement dans l’intérêt général. Elle fait par ailleurs fonction de fondation « abritante ».

 

La constitution de la Fondation de Luxembourg répond au constat qu’il n’existait pas jusqu’ici au Luxembourg de structure de conseil indépendante en matière de mécénat et d’engagement philanthropique à laquelle pourraient s’adresser des donateurs potentiels pour réaliser leurs projets. Plutôt qu’une fondation avec un champ d’action défini à l’exemple de la santé, du domaine social, de l’aide à l’enfance ou de la culture, la Fondation de Luxembourg agit comme un intermédiaire entre des donateurs potentiels, avec leurs idées et projets, d’une part, et des organismes d’utilité publique actifs dans les domaines visés, d´autre part. Afin de pouvoir accompagner les projets les plus variés en fonction des demandes des donateurs, l’objet de la Fondation de Luxembourg est formulé de manière à couvrir tous les champs d’activité à caractère d’utilité publique.

 

A ce jour la Fondation de Luxembourg accueille une dizaine de fondations sous son égide, et une vingtaine de fondations abritées potentielles sont à l´étude.

Les domaines d´activités sont divers – aide au développement, éducation, cohésion sociale, culture, social, préservation du patrimoine culturel – ainsi que les pays cibles des actions de ces fondations : Namibie, Belgique, Luxembourg, Israël. Concernant les fondateurs, ils proviennent dans leur majorité du Luxembourg et de ses pays limitrophes : Luxembourg, Belgique, Hollande, Allemagne.

 

La création de la Fondation de Luxembourg ajoute un outil supplémentaire à l´implication déjà importante du Luxembourg dans la solidarité et la coopération au développement, comme l´a rappelé, lors de son discours, l´Ambassadeur Georges Santer : « Le Luxembourg est aujourd'hui au deuxième rang mondial pour ce qui est du volume d’aide accordée à la coopération au développement par rapport au PIB du pays. 0,95% sont libérés cette année – alors que la recommandation de l´ONU fixe le seuil pour les pays industrialisés à 0,7 % – et le Luxembourg maintient l'objectif de 1% par rapport au PIB, à atteindre à moyenne échéance.»

 

Les atouts du Luxembourg en tant que centre financier bien réglementé et avec une orientation résolument internationale sont connus. Le secteur financier et le gouvernement sont unis dans leur volonté de diversifier et développer des services spécialisés pour une clientèle toujours plus spécialisée et exigeante, notamment en qui concerne la microfinance, les investissements socialement responsables, le mécénat et la philanthropie.

 

« La France et le Luxembourg, deux voisins culturellement proches et complémentaires dans les atouts qu’ils offrent, sont des partenaires naturels dans le développement de la philanthropie au niveau international » a affirmé Madame Tonika Hirdman, Directrice Générale de la Fondation de Luxembourg. 

 

 

 

             

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